Chaude comme une baraque à frites ou la bimbo d'Abidjan
Je viens de passer 13 jours aux environs de M'bengue, pas le M'bengue du Gondwana de Mamane, mais celui situé au nord de la Côte d'Ivoire près de la frontière malienne.
Finalement, je suis revenu à Abidjan dernièrement pour une journée. Je n'apprécie pas Abidjan car il y a trop de tout: Trop de voitures, trop de gens, trop de bruit, trop d'odeurs. De toutes façons, je n'ai jamais aimé les grandes villes. Alors, pour me distraire dans ma chambre, j'ai 'surfé' sur le net.
Je suis tombé sur un article étonnant expliquant la colère des Burkinabés envers Eudoxie Yao, la Kim Kardashian africaine. En effet, la bimbo aurait posé son derrière mamouthesque sur le drapeau burkinabé alors qu'elle était invitée par le président de l'assemblée, Mr Bala Sakandé. Certains internautes demandent à Mr Sakandé des excuses pour la profanation du drapeau national. Connaissant Kim Kardashian, on devait bien se douter que Mr Bala Sakandé n'avait pas invité la belle Eudoxie pour lui remettre le prix Nobel de littérature africaine. A la limite, il aurait pu lui décerner celui du plus mauvais gout et de la vulgarité people la plus aboutie.
Intrigué par le dessin de l'humoriste Glez, j'ai voulu en savoir davantage et j'ai tapé sur Google 'Eudoxie Yao'.
Alors là, surprise, je n'en ai pas cru mes yeux. Elle aurait pu, sans problème, poser chez Barnum à côté de la femme à barbe, l'homme araignée ou l'homme tronc et elle aurait encore eu la vedette. Elle semble tout droit sortie du laboratoire du Dr Frankenstein comme étant le résultat raté d'une union expérimentale douteuse.
Cela me fait penser à l'affaire de la déesse Hottentote Sarah Baartman. Cette pauvre femme fut ramenée du Cap Oriental (Afrique du Sud) à Londres en 1810 par deux tristes sires, Alexander Dunlop et Hendrick Caesar pour l'exhiber dans un zoo humain. Après avoir été montrée dans quelques pays d'Europe comme mammifère, elle sombrera dans l'alcoolisme et la prostitution pour décéder dans le dénuement le plus complet en décembre 1815. Personne ne contestera le fait que cette triste affaire est une honte pour l'humanité.
Sans en arriver là, sur une vidéo, on voit la représentation en 3D de Berthe Bérurier s'ébattre dans son bac à eau recouverte d'une abondante mousse qui a du mal à couvrir ses gigantesques attributs féminins. Elle lance à la cantonade des coups d'œil aussi langoureux que ceux d'une vache devant un tas de betteraves.

La scène dégage l'érotisme torride d'un formulaire administratif vous annonçant un redressement fiscal.
Du coup, et pour ne pas passer pour la Jane Birkin de l'équipe, des centaines de jeunes femmes de Côte d'Ivoire se précipitent sur les produits leur promettant d'élargir leur séant. On y trouve pêle-mêle des onguents comme le "Grossifesse" appelé aussi "Botcho crème" en Noutchi l'argot d'Abidjan, mais aussi des fausses fesses en plastique.
Les résultats sont « garantis au bout de 30 jours » et durent, lance Evelyne, « il n’y a pas une seule cliente qui s’est plainte ». « C’est pas comme les comprimés, qui te font gonfler, et ensuite tu perds », ajoute-t-elle.
Ces médicaments « élargissants » vendus dans un packaging professionnel – la plupart venant de pays anglophones, notamment du Nigeria – sont également proposés aux clientes à Treichville.
Souvent à base de corticoïdes, ils génèrent diabète, hypertension ou infections, pouvant aller jusqu’au coma, met en garde le Pr Fatima Ly, dermatologue-vénérologue à Dakar.
Mais le mot de la fin est pour Mlle Yao qui assure en minaudant que tout est naturel et qu'elle n'a jamais utilisé de méthode artificielle, ce que nous croyons volontiers.
Pour ceux qui auraient des prétentions sur la belle, qu'ils se dépêchent car, aux dernières nouvelles, celle-ci serait follement amoureux du chanteur Guinéen Grand P atteint d'une maladie génétique atrophiante.

Il faut avouer que nous ne sommes pas loin de 'Freaks' de Tod Browning.