Le Bou El Mogdad et la vieille grue de St louis du Sénégal
LE BOU EL MOGDAD
Le Bou El Mogdad, qui tire son nom de l'interprète en chef et explorateur Saint-Louisien El Hadj Bou El Mogdad Seck, est un navire de croisière qui vogue sur les eaux du fleuve Sénégal entre Saint-Louis et Podor.
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El Hadj Bou El Mogdad Seck
L’histoire du Bou, pleine de rebondissements, en fait un navire au destin particulier.
D’abord construit en Hollande pour les « messageries du Sénégal », le Bou El Mogdad assurait, de 1950 à 1970, le transport de marchandises et de personnes entre Saint-Louis et le nord du pays dans la région du fleuve. Cela incluait des transferts via Richard Toll, Rosso, ville frontalière entre la Mauritanie et le Sénégal, Podor, Kaedi, Matam, Bakel, jusqu’à Kayes au Mali.
Le Bou El Mogdad représentait alors à cette époque un outil plus qu’indispensable pour le transport de courriers, vivres, eau et matières premières dans les comptoirs coloniaux, le transport routier et ferroviaire étant inexistant.
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Le Bou El Mogdad à quai en 1950
En 1975, Georges Consol rachète le Bou et en fait un bateau de tourisme, alors qu’il était abandonné depuis quelques années le long des quais de Saint-Louis du Sénégal. En 1980 le bateau effectue des croisières entre Saint-Louis et Podor, puis quitte le fleuve Sénégal en 1982 suite à la construction du barrage de Diama. Commence alors une série de croisières en Casamance, puis en Sierra Léone sur le fleuve Kono, également en Guinée Bissau et dans le Siné Saloum.
Plusieurs années s’écoulent donc sans que le bateau ne revoie sa chère région du fleuve Sénégal. Mais en 2005, Jean-Jacques Bancal et plusieurs associés décident de racheter ce bateau, et de le ramener sur sa terre d’origine.
C’est ainsi que le bateau est revenu, après la tant attendue ouverture du Pont Faidherbe à Saint-Louis, qui n’avait pas été ouvert depuis 20 ans ! Le retour du Bou, au terme d’un périple de 300 kilomètres, constitua un réel événement pour tous les habitants de la région du fleuve. Le 7 Novembre 2005, la croisière inaugurale est organisée. Et le bateau navigue désormais toutes les semaines sur le fleuve, d’Octobre à Mai.
Petite visite guidée, on s'attendrait à y rencontrer Tintin et le Capitaine Haddock.
LA VIEILLE GRUE A VAPEUR DE 20 TONNES
Lorsqu’en 1880 le gouvernement français accorde les premiers crédits pour la construction d’une voie ferrée reliant Kayes sur le fleuve Sénégal à Bamako sur le fleuve Niger, il s’avéra indispensable de disposer à Saint-Louis d’un engin de levage susceptible de soulever de très lourds fardeaux, dont certains (les locomotives) pesaient 14 tonnes.
Une première grue fut envoyée mais le navire qui la transportait fit naufrage sur le banc d’Arguin en Mauritanie. Une seconde arriva à destination. Elle avait été commandée aux constructeurs Bon et Lustremant, lesquels fournirent par la suite le mécanisme de la travée tournante du pont Faidherbe.
Cette grue était arrivée en pièces détachées et fut assemblée en 1883 par deux militaires (Peyssoneaux et Tellier) dont les noms sont encore visibles, gravés dans le métal de la grue.
Après le choix de Dakar comme point d’appui de la flotte en 1898, la grue perdit son importance militaire. Elle fut cédée par la marine à la colonie, restant en service jusqu’en 1954.
Cet engin de levage à vapeur est un des seuls au monde à nous être parvenu dans un état de conservation presque parfait.
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MERMOZ ET L'HYDROBASE
Il ne reste pas grand chose de l'hydrobase à part une stèle à la gloire de Mermoz
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"L'accident, pour nous, ce serait de mourir dans un lit", disait Mermoz.
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