Le Musée International du Golfe de Guinée à Lomé
A Lomé, au bord de la route longeant la plage, se trouve le Musée International du Golfe de Guinée à Lomé.
Il possède une grande collection d'objets provenant de plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest et centrale.
Malheureusement, la prise de photo n'est autorisée que dans la cour.
LES MANGBETU
Pour nos amis les Wokes qui se seraient aventurés par erreur sur ce site , un peu d'histoire :
Au XVIIe siècle, les Mangbetu quittent leur Soudan natal pour s'installer au cœur de l'Afrique noire. Très exactement, dans le nord du futur Congo belge (devenu la République démocratique du Congo) où ils s'unissent à des pygmées et à des Bantous. Ce peuple guerrier asservit très vite la région. Ils pratiquent alors un cannibalisme de guerre qui consiste à s'emparer des guerriers morts pour les dévorer sans aucun état d'âme. Il faut dire que les Mangbetu de par leur origine septentrionale se jugent supérieurs à leur voisin. Du reste, ils accentuent ce côté « intellectuel » en bandant le crâne des bébés dès l'enfance pour l'allonger. Ce qui est surprenant, c'est que cette technique d'allongement du crâne se retrouve dans certaines régions du Pérou en Amérique du Sud.
/image%2F1992828%2F20211119%2Fob_892ab5_images.jpg)
Les Mangbetu sont également d'excellents forgerons, ce qui leur permet d'exceller dans la chasse (surtout à l'éléphant pour récupérer l'ivoire) et dans la guerre. Ce qui ne les empêche pas d'être également de grands musiciens.
Le premier à décrire les mœurs anthropophagiques des Mangbetu est le botaniste et ethnologue allemand Georg August Schweinfurth. Au passage, c'est également lui qui confirme l'existence des pygmées Aka. L'explorateur séjourne chez les Mangbetu en 1868. À plusieurs reprises, il observe les guerriers de la tribu revenir de combats avec de la chair humaine, découpée sur les ennemis morts. « Le cannibalisme des Mangbetu est le plus prononcé de toutes les nations africaines… Les carcasses de tous ceux qui tombent sur le champ de bataille sont immédiatement réparties entre les vainqueurs, et immédiatement séchées pour être transportées jusqu'aux maisons de ceux-ci. Ils poussent les prisonniers devant eux, sans remord, comme des bouchers conduisant les moutons à l'abattoir et ils sont condamnés à devenir un prochain jour la victime de leur avidité horrible et écœurante. » La partie du corps humain la plus prisée est la graisse qu'ils utilisent comme matière grasse – elle plus savoureuse que l'huile de palme...
A notez que j'ai aussi entendu cette histoire de graisse humaine au Mali.